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Mike Brant "Laisse-moi t'aimer"
À seize ans et demi, il est choisi pour animer le réveillon de la Saint-Sylvestre dans un grand hôtel de Haïfa, et, à dix-sept ans, il devient un artiste reconnu dans les grands hôtels israéliens, à la tête de son groupe « Les Chocolate's ». Il interprète pour la clientèle internationale des hits américains de ses chanteurs préférés : Tom Jones, Elvis Presley, Frank Sinatra, Aretha Franklin, les Platters.
Son père meurt en 1967 et Mike Brant en est très affecté. Désormais, il commencera chacune de ses prestations par interpréter, en son honneur, la chanson préférée de son père. Peu après, à l'âge de vingt ans, il entre comme chanteur dans la célèbre troupe du grand music-hall d'Israël, Lakat Karmon et pendant deux ans, il fait connaître en Afrique, en Australie et aux États-Unis des airs du folklore israélien. Puis, il est embauché au Baccara, un night-club de Téhéran (Iran) où il est remarqué par Sylvie Vartan et Carlos, qui l'invitent en France, bien qu'il ne parle pas le français et à peine l'anglais.
En France
C’est en 1969 qu’il arrive à Paris, et se produit grâce à Carlos au club Bistingo. Carlos lui fait également rencontrer l’un des compositeurs de Sylvie Vartan et Johnny Hallyday, Jean Renard, qui lui écrit aussitôt Laisse-moi t’aimer. Il passera deux mois à travailler en studio, réécrivant phonétiquement les paroles en hébreu. Avec plus d’un million d'exemplaires vendus, la chanson devient rapidement un énorme succès et il est invité dans les émissions de télévision.
Le 28 octobre 1970, il interprète Mais dans la lumière et remporte le Grand Prix RTL international. Le 14 février 1971, il est victime d’un accident de la route à Attignat. Son producteur Jean Renard en profite pour en faire un coup de publicité, en ajoutant bandages et tuyaux sur un Mike hilare. Les photos sont vendues à la presse pour être publiées dès le lendemain. La légende selon laquelle Mike a subi un traumatisme crânien perdurera longtemps comme une des explications pour ses « suicides ». En novembre 1971, Dalida lui propose de participer à son spectacle à l’Olympia de Paris, prévu pour soixante-trois jours. À cette époque, il part en tournée avec Esther Galil, avec qui il noue une grande amitié.
En 1972, il chante Qui saura, reprise de Che sarà (écrite en 1971 par le compositeur italien Jimmy Fontana pour le festival de San Remo) , qui devient rapidement numéro un des hits et dépasse Claude François en popularité. Les succès s'enchaînent : C'est ma prière la même année, Rien qu’une larme, Tout donné, tout repris et Viens ce soir en 1973, C’est comme ça que je t’aime, Serre les poings et bats-toi, On se retrouve par hasard et Qui pourra te dire ? en 1974. Classé dans les « chanteurs à minettes »2, comme Patrick Juvet, Christian Delagrange, Dave, Frédéric François, il multiplie les tournées et donne plus de soixante-dix galas pendant l’été.
Suicide
Épuisé par le rythme de sa carrière et affecté psychologiquement par la guerre dans son pays (il s'est rendu sur place pour soutenir les soldats et en est sorti changé et traumatisé), il fait un séjour en hôpital psychiatrique où on lui diagnostique une dépression. Il fait une première tentative de suicide le 22 novembre 1974, en se jetant du cinquième étage de l'hôtel de la Paix, à Genève. Le bruit court à l'époque que Mike Brant est resté bloqué aux rambardes du troisième étage, accroché par le talon d'une de ses chaussures qui aurait freiné et finalement stoppé sa chute. Il en est quitte pour un nouveau traumatisme crânien, deux fractures aux jambes et deux mois d'hôpital3.
D'après les confidences que Mike Brant aurait faites à Dalida et le témoignage du concierge de l'hôtel de La Paix, Hermann Mitterer, il était excédé par son nouveau producteur, Simon Wajntrob, qui ne lui offrait ni les royalties, ni la carrière internationale pour lesquels il avait signé un contrat le 1er juin 1974. Ce jour-là, Mike lui aurait annoncé qu'il préférait se jeter par la fenêtre plutôt que de continuer à travailler avec lui. En guise de réponse, Wajntrob aurait ouvert la fenêtre et lui aurait dit : « Tu veux sauter ? Eh bien, saute ! » Par provocation, Mike Brant, repérant un balcon au-dessous de celui de la chambre de Wajntrob, aurait alors sauté, parvenant à y atterrir. Son producteur aurait ensuite maquillé la scène en affirmant être sous la douche au moment du saut dans le vide de son protégé, afin de se dégager de toute responsabilité.
Le 25 avril 1975, à 11 h 15 du matin, Mike Brant tombe du sixième étage d'un immeuble situé au 6 rue Erlanger, dans le 16e arrondissement de Paris et meurt sur le coup. Il avait vingt-huit ans. Plusieurs thèses ont été avancées pour expliquer sa mort : assassinat (ou, tout au moins, responsabilité de son entourage dans son suicide), difficulté grandissante à assumer les conséquences de son succès (vie désorganisée, harcèlement des fans), traumatisme psychologique touchant les enfants de déportés et surtout consommation de drogue trop importante ce matin-là. Soigné pour dépression, Mike Brant avait en effet cessé de prendre les psychotropes qu'on lui prescrivait depuis sa première tentative de suicide parce qu'ils le faisaient grossir et seule la drogue le maintenait dans un équilibre précaire. Se sentant mal, il aurait cherché de l'air et aurait trébuché sur le balcon, passant au-dessus de la balustrade du jardin, le treillage en bambou fixé à la rambarde du balcon se brisant sous son poids (l'ironie veut que l’appartement du sixième étage étant légèrement en retrait de la façade, le balcon de l'étage inférieur aurait pu arrêter sa chute).Source Wikipedia.
Ps : Mike Brant avait du talent et une grande carrière devant lui, la vie ne a décidé autrement...Quand on écoute ses chansons elles sont d'une grande tristesses. Il manque à notre génération.
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